Suite au signalement de désordres liés au puits Sainte-Geneviève sur une propriété privée située à Rive-de-Gier (42), la DREAL Auvergne-Rhône-Alpes a chargé le BRGM/DPSM de mettre en sécurité cet ouvrage.
Le puits Moïse est un ouvrage ancien de 180 m de profondeur ayant servi à l'époque de l'exploitation du charbon dans la vallée du Gier entre Saint-Etienne et le Rhône. Afin de concevoir le dispositif de mise en sécurité, des sondages ont d’abord été réalisés et ont permis de reconnaitre la profondeur du substratum rocheux autour de l'ouvrage, la qualité médiocre des remblais dans le puits et la présence d’eau. Par ailleurs, étant donné la proximité d’un hangar utilisé par une société pour du stockage, des reconnaissances de fondation ont été réalisées : les deux fondations investiguées semblaient présenter des encastrements faibles ainsi que des terrains d’assise médiocres. Compte tenu des données acquises, la solution de mise en sécurité par bouchon autoportant a été retenue. Les principales contraintes de réalisation de ce chantier ont été la proximité avec le hangar vétuste, la nécessité de mettre en place un coffrage perdu du fait de l’absence de remblais dans le puits (vraisemblablement poursuite du coulissage des remblais depuis la réalisation des sondages), la présence de gaz de mine obligeant à travailler sous eau, et la nécessité de trouver un exhaure pour les eaux de pompage lors du dénoyage du puits pour procéder à la reconnaissance de la maçonnerie et pour les eaux de débordement lors du bétonnage. Les travaux de mise en sécurité ont été réalisés en novembre et décembre 2021. Un coffrage perdu a été mis en place par des scaphandriers à 12,5 m de profondeur. Avec une eau chargée, la visibilité était très réduite. Ensuite, une première passe de béton de 30 cm a été mise en place afin de consolider le coffrage. Le bouchon a été ensuite coulé en deux fois : pré-bouchon de 1,5 m puis bouchon de 6,5 m (jusqu’à -4,5 m de profondeur). Le vide restant a été remblayé jusqu’en surface. Le site a enfin été remis en état et une plaque de signalisation mentionnant l’ancien puits a été fixée. Un suivi des fissures présentes sur la façade du hangar a été effectué pendant toute la durée des travaux et n’a pas montré d’évolution des lézardes déjà présentes avant travaux. |