Une importante opération de sécurisation de l'amas de résidus miniers de Montredon, dans le district de Salsigne, vient de s'achever après 10 mois de travaux.
La mine d'or de Salsigne, dans le département de l'Aude, a été exploitée pendant un siècle. Les dernières décennies, avant la fin définitive de l'activité minière, se sont traduites par une production industrielle accrue générant des quantités importantes de résidus de traitement.
Une des plus importantes alvéoles de stockage de ces résidus est l'amas de Montredon de 27 m de haut par 6 hectares de surface, dont le volume excède 1 million de m3. Or, il s'avère que des amorces d'instabilité en grand niveau de l'épaulement Ouest ont conduit à la fermeture précipitée de l'ouvrage en 2004, auxquelles se sont ajouté dès 2007 des glissements superficiels en partie haute du versant.
Face à un risque de brèche dans la digue de contention, le BRGM/DPSM a lancé dès 2008 des études et des investigations pour évaluer l'origine des désordres et définir des solutions de remédiation performantes. Après avoir examiné plusieurs techniques, la solution retenue a consisté dans un premier temps en la réalisation de 83 pieux en béton armé de 23 m de profondeur et de 1 m de diamètre, permettant de sécuriser le risque de réamorçage de l'instabilité en grand. A cela s'est ajouté la réalisation de 20 drains en partie basse de la digue dans le but d'écarter toute possibilité de développement de surpressions hydrauliques dans l'édifice. Enfin, une fois la partie basse du versant sécurisée, un merlon d'environ 30 000 m3 de matériaux frottant a été mis en place dans la partie haute du versant afin de constituer un masque de protection.
Les travaux, confiés au groupe Vinci (Botte Fondations et Vinci Construction Terrassement), sous la supervision de Géos-Ingérop, ont duré au total 10 mois durant l'année 2017. Grâce aux équipes en place, l'opération a pu être menée à bien sans réelle perturbation.
Désormais, le flanc Ouest du stockage de résidus miniers de Montredon se révèle stable, écartant ainsi tout risque de pollution accidentelle par ouverture d'une brèche dans le confinement.