Le DPSM a sécurisé trois ouvrages fuyards dans le bassin pétrolier d'Alsace.
Situé au nord du département du Bas-Rhin dans le secteur d’Haguenau, le bassin pétrolifère alsacien, ou bassin de Pechelbronn, a été exploité industriellement entre 1882 et 1962 par l’intermédiaire de plusieurs milliers de forages et d’une dizaine de puits.
En 2015, trois émanations gazeuses toxiques et explosives ont été identifiées sur le ban de la commune de Preuschdorf, dans des champs situés en périphérie du bourg. Des investigations menées la même année par le DPSM ont montré que ces anomalies étaient issues de têtes d'anciens forages fermés par des bouchons en bois ou en ciment, qui se situent à environ 50 cm sous le terrain naturel. Dans la foulée et à la demande de la DREAL, il a été procédé à une mise en sécurité provisoire consistant à installer des évents et à poser des enclos grillagés équipés d’un portillon d’accès.
Dans un second temps, à partir de 2016, la DREAL Grand-Est a autorisé une série d'études et d'investigations en vue de définir les modalités de sécurisation définitive de ces trois ouvrages. Il était prévu, entre autres, de réaliser des tests d’étanchéité, des mesures de profondeur des ouvrages, diverses mesures de gaz, et des tests d'interférence. Dans ce cadre, les têtes de forages ont été rouvertes, puis sondées et diagnostiquées, et enfin équipées en 2017 par des dispositifs de mesure et de contrôle.
Les investigations ont montré que les trois forages sont obstrués à des profondeurs comprises entre 2 et 3 mètres empêchant la réalisation des tests d’interférence et des diagraphies initialement envisagées. Le lancement de travaux ultérieurs de fermeture définitive s’avèrerait, de fait, extrêmement risqués d’un point de vue technique et économique.
Sur la base de ce constat il a été décidé d’arrêter à ce stade le projet de fermeture définitive des forages fuyards de Preuschdorf et de procéder à l’équipement final des têtes de forage de manière classique. A noter que l’installation de séparateurs d’hydrocarbures n’a pas été retenue, bien que cette technique soit usuellement adoptée pour les forages fuyards du bassin pétrolier. En effet, les mesures de surveillances réalisées depuis 2019 n’ont pas montré de remontée de fluides (pétrole, eau), mais uniquement des observations de remontées de gaz.
En conséquence, les travaux de mise en sécurité déjà effectués ont été jugés suffisants et l’opération travaux n’a pas été poursuivie. Toutefois, en cas de venue d’hydrocarbures et en fonction des mesures de gaz qui seront effectuées dans le cadre de la surveillance habituelle du site, certains aménagements pourraient se révéler nécessaires.