La DREAL Auvergne-Rhône-Alpes a saisi le DPSM le 19 mars 2020 pour réaliser des travaux de mise en sécurité, suite à un désordre correspondant à un effondrement de la couronne de la galerie de la Centrale à Montcombroux-les-Mines (03).
Lors de l’étude d’aléas, peu d’informations ont été retrouvées concernant les travaux miniers menés sur ce quartier dit de la « Centrale », hormis le puits d’extraction de la Centrale (foncé à partir de 1915 et obturé par une dalle béton en 1951) et la galerie de la Centrale (entrée encore visible à ce jour). Pour améliorer la connaissance des ouvrages miniers de ce secteur, il a également été demandé au DPSM de réaliser une reconnaissance plus détaillée de ces ouvrages.
Les travaux de mise en sécurité ont visé en premier lieu à garantir la sécurité des investigations, à maintenir l’évacuation des eaux de la galerie et à condamner l’entrée aux ouvrages par un mur banché.
A la faveur de ces travaux de mise en sécurité, la géométrie des différents ouvrages miniers a également été relevée. Dans un premier temps, l’intérieur de l’ouvrage a été inspecté au moyen d’une vidéo haute définition (4K) et d’un scan de la galerie, à l’aide d’un drone de type Elios 2. Puis, le scan laser de la partie supérieure du puits a été réalisé par un drone bateau (société Bathymétrie Drone, lauréat du GEOFAB du Grand Genève 2017). Parallèlement, un MNT de l’environnement extérieur a été réalisé avec un drone Phantom 4 RTK par méthode photogrammétrique.
Enfin, les modèles numériques internes et externes ont été raccordés.
En complément des investigations aériennes, une inspection sous-marine a été conduite dans la partie ennoyée du puits de la Centrale à l’aide d’un ROV sous-marin DTG3 (vitesse maximale de 2,5 nœuds, profondeur maximale de 200 mètres) disposant du nouveau système de contrôle Bridge de Deep Trekker et d’une caméra interne 4K UHD (champ de vision de 270 degrés).
Cette inspection sous-marine devait permettre de déterminer la profondeur du puits, la présence de d’éventuelles recettes (départs de galeries) sur toute la hauteur et l’azimut (direction) de ces galeries. Il a ainsi été déterminé que le puits de la Centrale était profond d’environ 50 mètres pour 4 mètres de diamètre, entièrement maçonné en briques et pierres de taille. La recette située au fond du puits est constituée d’une galerie orientée sud-est (135°), d’abord horizontale sur une quinzaine de mètres, se poursuivant ensuite avec une pente de 30°.
Pour conclure, ces prestations ont permis, outre la suppression du risque d’accidents corporels lors de l’inspection des ouvrages, de localiser des ouvrages miniers en profondeur, leurs états de conservation et leurs volumes. Elles vont également permettre d’améliorer la cartographie des zones d’aléas effondrement du secteur du quartier dit de la Centrale à Montcombroux-les-Mines.