Le DPSM a procédé à la sécurisation de deux têtes de puits selon des dispositifs différents.
L’ancienne concession minière de Layon-et-Loire a produit environ 1 million de tonnes de charbon au XIXe siècle. Ultérieurement dans le cadre d’un permis d’exploration, l’activité extractive souterraine reprît entre 1949 et 1964 pour produire de l’ordre de 150 000 tonnes supplémentaires de houille. Cette seconde phase fut conduite au droit de deux veines de charbon par l’intermédiaire d’une paire de puits : le puits des Malécots II, de 85 m de profondeur, et le puits d’Aérage profond de 35 m. A l’expiration du permis, ces deux puits furent remblayés et le puits des Malécots II fut également sécurisé par une dalle de couverture.
En septembre 2022, l’apparition d’une dépression de 0,5 m de profondeur au droit de la tête du puits des Malécots II fut signalée à la DREAL des Pays-de-la-Loire, qui diligenta son expert – GEODERIS – pour diagnostiquer le sinistre. Après s’être rendu sur site, celui-ci signala un second effondrement de 2,5 m de profondeur à l’emplacement du puits d’Aérage. Compte tenu des éléments recueillis sur place, l’origine minière des deux désordres fut retenue.
Sur cette base, la DREAL a saisi le DPSM pour procéder à la mise en sécurité définitive de ces deux têtes de puits. Concernant le puits d’Aérage, la solution proposée par le DPSM et retenue par la DREAL a consisté en la réalisation d’un bouchon de forme conique en béton cyclopéen, composé de blocs d’enrochements rocheux percolés par un mortier au ciment, le tout reposant sur le remblai en place dans le puits et épaulé latéralement sur les premiers mètres de terrain. Pour le puits des Malécots II, une dalle en béton armé avec trappe de visite était prévue, reposant sur les terrains compétents de part et d’autre du puits, pour autant que l’hypothèse de remblaiement total du puits soit confirmée.
Avant de procéder aux travaux de mise en sécurité, et dans le but de valider les hypothèses de conception initialement envisagées, le DPSM a d’abord fait exécuter deux sondages de reconnaissance, le premier dans les terrains en place en périphérie du puits des Malécots II et le second dans l’axe du même puits. Ces investigations ont confirmé les prévisions faites, ce qui a conduit à lancer les travaux selon les dispositions prévues.
Les travaux se sont déroulés en décembre 2023, sans rencontrer de difficulté particulière.
Concernant le puits d’Aérage, après avoir décaissé la tête de l’ouvrage sur 6 m de profondeur, il a été nécessaire de mettre en place 55,5 tonnes de blocs d’enrochements et 30 m3 de béton pour confectionner le bouchon conique de fermeture. Après prise du béton cyclopéen, le comblement s’est poursuivi en réutilisant les terres excavées et s’est achevé avec de la terre végétale engazonnée.
Pour le puits des Malécots II, les premières phases de terrassement ont permis d’exhumer l’ancienne dalle de fermeture vers 4 m de profondeur. A noter que l’ouvrage reposait directement sur les remblais contenus dans le puits et sans appui au-delà du périmètre du cuvelage, ce qui expliquait l’inefficacité de l’ancien dispositif de fermeture en cas de « coulissage » du remblai de comblement. Après avoir retiré l’ancienne dalle, avoir mis en place verticalement un tube en PEHD annelé de diamètre 600 mm et de 6 m de hauteur, une dalle en béton fibré de 30 cm d’épaisseur a été coulée en fond de fouille. Afin de prévenir tout affaissement ultérieur en cas de reprise du « coulissage » du remblai contenu dans le puits, cette dalle repose largement sur les terrains compétents ceinturant l’ancien ouvrage minier. Puis le comblement de la fouille s’est poursuivi à l’aide des terres excavées, un niveau de terre végétale engazonnée étant appliquée en surface. Enfin, le tube en PEHD a été recepé en surface du terrain et rempli de gravillon avant d’être refermé par une trappe en fonte .
