Le Département Prévention et Sécurité Minière du BRGM a participé à GESRIM 2016, 2ème congrès international sur la gestion des rejets miniers et l'après-mine, qui s'est déroulé du 11 au 13 avril à Marrakech.
Ce congrès a rassemblé plus de 160 participants de 25 nationalités différentes.
Six présentations thématiques ont été effectuées par les agents du Département. Elles visaient à faire connaître la richesse thématique du périmètre géré par le Département et à tirer un premier retour d’expérience de ses 10 années d’exercice à travers l’organisation de l’état dans le cadre de l’après-mine en France.
Lors de ce congrès l’accent a été mis pendant les 3 jours sur la notion de RSE (Responsabilité Sociale des Entreprises), le développement durable et les différentes techniques de gestion des rejets miniers (avec un accent sur le phytomanagement en général et la phytoremédiation (élimination des polluants métalliques des résidus miniers) en particulier.
Le Maroc s’est doté depuis le 1 juillet 2015 d’un code minier intégrant les principes d’un développement durable, et un exploitant de mine « est tenu d’élaborer l’étude d’impact sur l’environnement et de présenter l’acceptabilité environnementale » ainsi que l’élaboration d’un plan d’abandon de la mine. Mais pour le moment, les mines abandonnées ne trouvent pas de réponse dans le cadre de ce code minier (ex Mines abandonnées de Mibladden et de Zaida visitées lors de ce congrès - le Maroc compte plus de 200 mines fermées).
A la suite du congrès, deux visites ont été proposées, une courte pour visiter la mine de phosphate de Benguerir exploitée par l’OCP au nord de Marrakech et l’autre pour visiter une mine en exploitation et deux autres abandonnées entre le moyen et le haut atlas :
Mine d’argent d’Imiter (150 km à l’Est de la ville de Ouarzazate) : exploitée actuellement par la Société Métallurgique d’Imiter (SMI) du groupe MANAGEM. La SMI, à travers cette exploitation, affiche une société RSE (Responsabilité Sociale des Entreprises) et exporte ce concept, quand c’est possible, dans certains pays africains en souffrance de l’impact des mines, notamment artisanales, sur la santé publique et l’environnement.
Mine de plomb de Zaida : héritière d’une exploitation entre 1972 à 1985 de quelques hectares de résidus miniers dont l’impact sur les eaux superficielles et la santé publique a été démontré.
Mine de Mibladen : héritière d’une exploitation entre 1920 et 1985 de plusieurs hectares de résidus miniers évalués à des millions de tonnes pourrait faire l’objet d’une revalorisation et d’une réhabilitation.
La fondation Mibladen Aouli, qui a présenté ces mines abandonnées aux congressistes, milite pour une prise en compte d’un point de vue patrimonial géologique et minier, sociétal et économique de ces mines abandonnées.
Les résumés des 6 contributions DPSM sont disponibles ci-dessous :