Initiée en 2016 sous l’impulsion de la DREAL Hauts-de-France, cette étude s’intéresse au groupe d’exutoires affichant des mesures de contrôle non représentatives et / ou suspectés de présenter une altération ou une cessation de leur fonctionnement, dans le but de proposer des opérations de maintenance corrective. La campagne s’est déroulée en juillet 2022.
Le bassin houiller du Nord-Pas-de-Calais comporte 73 exutoires, dispositifs qui ont pour rôle de contrôler et canaliser les éventuelles sorties de gaz minier (grisou).
L’âge moyen de ces ouvrages de sécurité avoisine les 20 années.
Le DPSM a pour mission de maintenir en état de fonctionnement ces installations et d’en assurer la surveillance.
Cette dernière consiste à des mesures régulières de pression, de teneur en gaz et de niveau d’eau.
Depuis plusieurs années, quelques ouvrages s’avèrent être anomaliques car ils répondent aux critères suivants :
- pression de l’ouvrage décorrélée de la pression atmosphérique ;
- absence de gaz de mine ;
- présence d’eau (niveau piézométrique mesurable).
La campagne qui s’est déroulée du 18 au 28 juillet 2022 a ciblé 5 ouvrages (S40, S45, S50, S59 et S70).
Au préalable de cette action, une réhabilitation de la tête des ouvrages a été entreprise afin d’uniformiser les équipements en place et permettre la mise en place de sondes de diagraphie.
Des moyens techniques de grande envergure ont été déployés lors de cette opération.
Cette campagne a permis le diagnostic des 5 ouvrages précités consistant en la réalisation de diagraphies via plusieurs outils (caméra, explorer, MFC, CBL, ABI43) (Voir le log synthétique de l’ouvrage S40 en fin d'article).
Il est à noter que certains appareillages utilisés ont requis la mise en eau de l’ouvrage investigué.
Cette opération pilote a nécessité le concours du personnel de l’UTAM NORD afin de garantir les conditions de sécurité liées aux contraintes ATEX (atmosphère explosive) des ouvrages.
Les diagnostics ont conclu sur un état de dégradation généralisée de ceux-ci. Une étude de faisabilité technico-économique relative à la réhabilitation de ces ouvrages devra donc être engagée.